dimanche 25 septembre 2011

Bookcamp 4 Paris



Le tout nouveau labo de l'édition a hébergé le 24 septembre 2011 un évènement d'ampleur, le bookcamp. Une réunion conviviale d'auteurs, éditeurs, bibliothécaires, libraires, blogueurs, instituteurs et professeurs -- tous concernés et intéressés par le livre numérique. J'y étais pour Emue. C'était l'occasion de mettre un visage sur de nombreux sites, profils et projets que l'on voit évoluer avec intérêt depuis bientôt six mois. Quatre série d'ateliers en parallèle se sont échelonnés tout au long de la journée.  

1. Le livre scolaire et parascolaire (je citais les excellents Primento) questionne par sa mise en place pratique dans la classe. Ses possibilités sont grandes (on se prend à rêver à un manuel interactif, participatif, etc.), mais la réalité est loin d'être aussi rose. On entend les réticences professorales, sans parler de l'Education Nationale... Comment synchroniser une classe chahuteuse ? A l'heure où certaines universités parisiennes possèdent un ou deux postes de télévision par établissement, une nécessité d'investissement sérieux s'impose, ce qui n'est pas, semble-t-il, dans l'air du temps... En revanche, les étudiants favorisés ou les profs, eux, sont déjà en quête de matériel et de contenus -- grâce à leur équipement personnel, bien sûr. Egalement très présentes, les questions de copyright et de droit d'auteur. 

2. Le livre jeunesse déjà tenté par l'aspect ludique et multimédia peut saisir  (en voir un joli exemple chez la Souris Qui Raconte). Chez Bayard, en revanche, l'heure est plutôt à la transposition : les maquettes du fameux J'aime lire se déclinent en numérique en gardant une certaine fixité ; mais le savoir-faire d'années d'expériences papier est-il transposable tel quel en numérique ? Le débat reste ouvert. Les projets vont tout aussi loin : trans-média, participation, socialisation, tout est bon pour convaincre l'enfant (et le parent) qu'un écran, ça peut servir à lire ! 

3. Animé par Bayard (décidément très impliqués, parmi les seuls éditeurs d'abord papier à avoir osé le bookcamp) le troisième atelier jouait se proposait de définir les grands types de livres et à les associer à leur possible modèle économique... Si le typologies prolifèrent à l'infini, reste à voir comment les monétiser (option retenue : mettre tout gratuit et laisser à la générosité des internautes appuyer sur donate avec Paypal.) 

4. Enfin, au bout de la chaîne du livre, il ne faut pas oublier les libraires : comment évolue leur métier ? Projection en 2050, plusieurs scénario sont possibles : catastrophe totale, toutes les libraires ont fermées ; emportés par la récession - et quelque peu déprimés - nous imprimerons nos baskets sans sortir de chez nous (!). Autre possibilité : les surfaces immenses pour le moment occupées par les grands magasins culturels sont transformés en parc à thèmes...  Sans glisser dans le pronostic on imagine bien un libraire hautement spécialisé, fortement prescriptif, chargé de produire des contenus et de mettre en avant un fond immense et dématérialisé. (Clin d'oeil à ePagine et à leur blog).

A suivre -- avant 2050 -- au prochain bookcamp ou avant... et un grand merci à tous ceux qui l'ont organisé !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire